INCENDIE DU CLOCHER
Nous relatons la vie de la paroisse telle que l'ont décrite le Chanoine Fabre dans sa monographie de 1902 et l'Abbé Molié dans son ouvrage de 1906 qui s'inspire du précédent. Nous vivrons son développement au fil des années avec tous les curés qui s'y son succédés.
Extrait de la Monographie de la paroisse rédigée par l'Abbé FABRE, curé de novembre 1894 à novembre 1901, publiée dans la Semaine Religieuse d'Oran du 14 juin au 02 août 1902.
1 - FONDATION DE LA PAROISSE
Nous voudrions, pour relier la paroisse de Kléber, aux églises de l'ancienne église d'Afrique et presque aux temps apostoliques, rechercher les origines de notre centre. Existait-il une cité chrétienne là où s'élève maintenant le village de Kléber ? Les prêtres d'aujourd'hui sont-ils les successeurs des prêtres du temps de Saint Augustin ?
Nous ne le croyons pas, aucun document nous ne le fait pressentir. Si les romains ont exploité les carrières de marbre, (nous en sommes assurés par les traces de leurs travaux) ces maîtres de l'Afrique méditerranéenne n'ont pas essayé de s'établir au pied du Djebel-Orous. Les marbres tirés des carrières devaient, nous l'avons dit, être conduits jusqu'à Christel (Christ Tella) pour de là être transportés à Rome ou à Baïes. Si donc quelques chrétiens ont habité autrefois Djebel-Orous et le plateau qui s'étend à ses pieds, si même, et pourquoi pas ? - des martyrs, clercs ou laïques, condamnés aux mines ont souffert dans nos carrières de marbre, c'étaient l'évêque et les prêtres de Portus Magnus (Saint Leu) qui leur apportaient les consolations divines et le céleste aliment.
Par une remarquable coïncidence, ce fut le clergé de Saint Leu qui eut à desservir Kléber de 1848 à 1850, date de la fondation de la paroisse. Le premier desservant Kléber fut donc le curé de Saint Leu, alors chanoine Reynouard, depuis décédé, curé de Tiaret. Cependant, la paroisse de Saint Leu, avec sa succursale de Kléber, ne fut créée que le 10 août 1850. Mais le service paroissial était organisé depuis 1848. Le vénérable M. Reynouard, il nous l'a dit lui même, venait de temps en temps célébrer la messe dans la chapelle provisoire, devenue depuis l'école des garçons. Le provisoire fort heureusement, ne dura pas longtemps à Kléber. Le prince Président de la République pensa, avec juste raison, que le plus sûr moyen d'empêcher la désertion des colons découragés et de les attacher au pays était d'organiser la paroisse. C'est si triste un village sans église et sans clocher, et comme on comprend le désir de nos colons !
Monseigneur Pavy, l'illustre évêque d'Alger, multipliait, en ce sens ses démarches.Il n'attendit pas pour l'érection des paroisses, les lenteurs administratives. Sur son ordre M. l'abbé Malbec vient s'installer à Kléber et y établir le culte. C'était le 3 janvier 1850. Cet acte épiscopal rendait utile le décret du 10 août suivant, qui faisait de Kléber une succursale de la paroisse de Saint Leu.
Le nouveau curé originaire de Saint Flour en Auvergne, était devenu à l'appel de l'évêque d'Alger. Il mit toute son activité a construire l'église qui existe encore. Cette église de 20 mètres de long sur 7 de large, est construite sur le tuf. Située au centre du village, elle domine de loin la plaine, son orientation est de l'Est à l'Ouest. Bien que de proportions modestes, elle parut suffisante pour les besoins actuels de la population. Sans aucune prétention de style, elle plaît cependant par la propreté de sa nef. Les vitraux, par les tons adoucis de leurs verres, font ressortir la couleur gris perle des parois de ses murs. M. Malbec consacra tous ses soins à l'embellir.
La construction de l'église occupait ce prêtre dévoué, lorsque la paroisse fut administrativement érigée. Le 15 janvier 1851 fut donné connaissance d'un décret signé le 12 Janvier, qui érigeait l'église de Kléber en paroisse succursaliste et attribuait au desservant un traitement sur le budget des cultes. Les annexes de Kléber étaient Sainte Léonie et Mouley-Magoun. Ce dernier petit centre, disparu aujourd'hui, était situé sur les bords du ravin, dans la propriété Balsa.
M. Malbec ne resta que 18 mois à Kléber. Le 1er juillet 1851, il était nommé à Arzew, et peu après à Mers-El-Kébir. Lors du choléra qui désola la province d'Oran, M Malbec se dévoua à soigner les nombreux soldats atteints par la terrible épidémie. Comme le bon pasteur, il donna sa vie pour ses brebis, et mourut du terrible fléau, qu'il avait contracté au chevet des malades.
A M. Malbec succéda M.Fuschs, prêtre Alsacien, venu des premiers en Algérie. Il passa à Kléber deux ans, du 1er juillet 1851 au 18 septembre 1853. Il serait resté vraisemblablement plus longtemps, si l'annexe de Kléber, Sainte Léonie, n'eut été elle même érigée en paroisse. Sainte Léonie était peuplé exclusivement de colons d'origine allemande, compatriotes de M. Fuschs, pour cette raison, ce prêtre, crut bon de demander son changement pour Sainte Léonie et il l'obtint en effet.
M. Bardel lui succéda, ce Curé occupa le poste de Kléber pendant près de 5 ans, du 18 septembre 1853 au 15 mars 1858. A cette dernière date, M Bardel fut nommé curé de la paroisse de Saint-Esprit à Oran, poste qu'il occupa pendant de longues années et où on conserve son souvenir. Rien de saillant à notre connaissance, du moins ne parait dans ces cinq années de sa charge pastorale à Kléber. Disons toutefois, qu'il prit soin d'orner l'église. C'est à lui, si nous sommes bien renseignés, qu'on doit l'artistique chemin de croix, à présent bien défraîchi, qui décore les murs de Kléber.
Le "Conseil de Fabrique", déjà constitué conformément à la loi, trois membres nommés par l'évêque et deux par le préfet, apportait son précieux concours pour la gestion des deniers fabriciens. Les ressources de l'églises étaient alors bien minimes. C'est à peine si les quêtes faites pour les frais du culte suffisaient à assurer le liminaire. Les services tarifés, très rares à cette époque, produisaient une somme dérisoire. Fort heureusement, le capitaine Malafaye, commandant la colonie agricole de Saint-Cloud, dont Kléber dépendait, vint en aide à la paroisse de notre village. Grâce à une subvention de 500 francs par an, augmentée une année de 100 francs, M Bardel put acheter les ornements nécessaires au culte, organiser la sacristie, payer les employés de l'église, chantres et enfants de coeur. Nous avons trouvé, dans les comptes, les gratifications qu'il n'oubliait pas de leur donner, lors de ses visites à Kléber.
Le 7 février 1857, M. l'abbé Delacroix fut nommé à la cure de Kléber. Vraisemblablement, il ne vint qu'en remplacement de M. Bardel, parti en congés. En tout cas, M. Delacroix fut nommé curé de Valmy, le 1er juin 1857, il ne fit donc à Kléber qu'un court séjour.
Entre temps le service était assuré par M. Gazel, alors curé de Saint Cloud. Ce vénérable prêtre nous a dit toute la peine qu'il avait en hiver pour franchir les deux ravins, situés près de Kléber. Le mulet qui le portait, effrayé par l'eau du torrent, refusait d'avancer. M. Gazel était obligé de descendre, et ayant l'eau jusqu'à mi-jambe, de faire passer sa monture à reculons.
M. l'abbé Durand succéda à M. Delacroix. Son séjour fut de 18 mois, du 9 mars 1858 au 10 octobre 1859. Son passage ne fut marqué par aucun événement considérable. Les registres de fabrique n'en n'indiquent pas et je n'ai pu recueillir aucun indice à ce sujet.
M. Proust succéda à M. Durand. Il était normand né à Célon (Orne). Venu à Kléber le 1 er octobre 1859, M. Proust le quittait le 5 mai 1860. Ce fut vers cette époque que Kléber, appartenant encore au diocèse d'Alger, reçut la visite de Mgr Pavy. La confirmation fut donnée par le prélat.
A la date du 5 mai 1860, M. l'abbé Augustin Joseph Trabuc, né le 13 août 1809 à l'Escale (Basses Alpes) prit possession du poste de Kléber. Il devait d'occuper une première fois jusqu'au 27 janvier 1866. A cette date, à Noël sans doute, fut prêchée une grande mission. Nous n'avions pas retrouvé les noms des missionnaires, qui vinrent évangéliser la paroisse de Kléber. Ils étaient jésuites fort probablement. Eux seuls donnaient alors des missions dans les paroisses. Les personnes âgées se rappellent encore l'enthousiasme de la population et son exactitude à suivre les exercices. Chaque soir, les pères missionnaires, précédés de la croix et escortés par la population, allaient d'abord attendre les paroissiens de Mefessour jusqu'à la croix qui se dresse à l'entrée du village, puis la procession devenue plus nombreuse se rendait sur le chemin de Sainte Léonie, pour recevoir les paroissiens de ce dernier village.
Les prédication terminée les chemins se remplissaient de fidèles qui regagnaient leurs villages respectifs, en chantant les cantiques populaires de la mission. Malgré l'éloignement, l'obscurité des nuits d'hiver, malgré aussi la pluie et le vent glacial qui soufflait à cette époque de l'année, l'enthousiasme fut très grand. La mission fut fructueuse, M. Trabuc, dit-on, s'attacha tant aux missionnaires qui avaient évangélisé sa paroisse, qu'il ne put se décider à les quitter. Ayant appris que les missionnaires allaient donner une mission à Bréa, près de Tlemcen, et cette paroisse étant sans pasteur,, il n'hésitait pas à quitter Kléber pour aller retrouver les hommes qu'il admirait.Vivre avec eux leur vie de dévouement, lui semblait le plus haut sommet de la perfection. M. Trabuc partit donc pour Bréa (près de Tlemcen) vers la fin janvier 1866, son séjour fut de trois ans, le souvenir de la paroisse qu'il avait quitté hantait-il son cerveau ? Se rappelait-il avec regret les consolations ressenties à Kléber ? Nous ne savons pas. Mais ses anciens paroissiens ne furent pas peu étonnés de voir revenir dans la paroisse le 13 mars 1869, ce prêtre vénérable qui reprenait possession de son premier poste.
Pendant cette période de trois ans, M. l'abbé Angeliès avait occupé la cure de Kléber depuis le 1er avril 1866, on nous a rapporté que ce nouveau pasteur, fort épris d'art musical, apprenait les notes de musique à ses enfants de choeur. Bientôt il mettait des trombones et des pistons dans leurs mains et les jours de fête, la messe était chantée avec accompagnement d'instruments de musique. Avant la messe, cette phalange de musiciens, dont plusieurs existent encore à Kléber, se rendait chez les autorités du village pour les convier à la fête et les conduire à l'église. La population, précédée de son conseil municipal, y entrait a son des marches les plus entraînantes.Le corps de sapeurs pompiers, fondé à cette époque, assistait à la manifestation et lui donnait un cachet quasi militaire. A l'élévation, les trombones et les pistons se taisaient et le bruit de la mousqueterie éclatait alors sous la voûte de la modeste église, kléber était fier de sa musique; et c'était avec une pointe d'orgueil que les habitants disaient : il faut aller loin pour entendre des messes en musique aussi belles que celle de Kléber.
Le 4 octobre 1868, M. Angelies quittait la paroisse qui resta vacante jusqu'au 13 mars 1869, jour ou M. Trabuc revint s'y installer. Les actes de catholicité ne nous disent pas si ce poste fut occupé pendant cette période de six mois Ils ne signalent ni baptêmes, ni sépultures, ni mariages. Dans la nuit du 29 au 30 août, M. Trabuc fut égorgé dans son presbytère par des scélérats restés inconnus. Ils étaient au moins deux. La victime agée de 64 ans était encore robuste. Le lendemain on retrouva les traces de cette lutte inégale
M. Starek, curé de St-Cloud, accourut auprès de son malheureux confrère, s'occupa de ses obsèques qui furent solennelles et présidées par M Pierre, curé de la Cathédrale, assisté de M. Tournie curé d'Arzew, Hemmerlin curé de Ste Léonie, Starek, curé de St-Cloud et Reynouard curé de St-Leu. Grâce au concours de ses confrères et de la population, on put lui élever un modeste monument dans le cimetière paroissial. Cet homme de bien donnait aux pauvres tout ce qu'il possédait.
A M.Trabuc, succéda le 21 octobre M Laury originaire de Valvigniéres en Ardéche, et, décédé curé de St André d'Oran. Il arriva au milieu d'une population consternée par ce lache assassinat. A cause des constatations légales, on n'avait pas touché aux traces de sang. Sous M Trabuc, Mgr Callot était venu confirmer les enfants de la paroisse.
M. Laury obtint quelques améliorations dans le presbytère et dans l'église. En 1876, il obtint de la préfecture 1000 francs dans ce but. Il fit faire le plafond qui existe encore. A la même époque, les ouvertures de l'église reçurent de solides fenêtres qui portaient les noms des donateurs. Elles ont été remplacées par des vitraux.
Cette année là, 1876 vit un autre assassinat encore plus horrible que celui de l'abbé Trabuc. Dans la nuit du 9 au 10 septembre, deux vieillards sans fortune et sans famille Pierre Beaulier, âgé de 78 ans et sa femme née Jeanne Claudine Perret, âgée de 78 ans et demi, furent lâchement assassinés dans leur maison, et cette fois encore l'assassin resta inconnu.
A ce moment; le curé de Kléber desservait l'annexe de Méfessour, aujourd'hui Renan.
Le 27 février, Mr Laury y érigea le chemin de croix dans la modeste chapelle.
En 1878, il bénit le Christ placé en face de la chaire de Kléber et y attacha les indulgences spéciales. En cette même année, Kléber eut une mission, le nombre de communions s'éleva à 250.
Peu après Paques, en 1879, Mgr Vigne vint donner le sacrement de confirmation. Au repas qui suivit, 25 personnes étaient à table Mgr lui dit : "M. Laury, nous tous qui sommes ici avons fait nos Pâques", les autorités donnaient alors le bon exemple. Toujours à la même époque, fut fondé probablement par Melle Laury, le choeur de chant des jeunes filles qui, bien que plusieurs fois renouvelé, existe encore et jouit d'une certaine renommée.
Le 12 octobre 1879, M. Laury fut appelé à la paroisse d'Eckmuhl nouvellement créee. M. l'abbé J.B.Robin, vicaire de Tiaret, vint pendant une mois faire le service en attendant la nomination de nouveau titulaire.
M. Larrieu vicaire de la Cathédrale, et originaire du diocése de Toulouse prit posséssion de son poste le 1er novembre. Le 15 juin 1880, il était nommé curé de St Cloud. M. Bertren, né à Oran, lui succéda, il n'y resta que jusqu'au 10 décembre.
M. Gilloux, originaire de Mer-El-Kébir, et curé de St Leu vint le 1er décembre prendre possession de la paroisse de Kléber qu'il gouverna deux ans. C'est lui qui fit placer la chaire dans l'angle du pilier entre la nef et le sanctuaire. On n'a pas oublié à Kléber les magnifiques processions qu'il organisa à l'occasion de la Féte-Dieu. Les fabriciens se disputaient l'honneur de porter les dais. Qu'est devenue cette pieuse émulation ?
M. Josserand, originaire du Péage-en-Roussillon (Isére) remplace du 24 septembre 1882 au 10 juin 1883 M. Gilloux, nommé à Assi-bou-Nif.
M. Chomarat, né à St Etienne (Loire) vicaire de Mascara, vint à l'âge de 24 ans succéder à M. Josserand. Il restera à Kléber jusqu'à sa mort survenue le 10 novembre 1894. Il emporte dans sa tombe les regrets de la population toute entiére. Jeune et ardent, il s'appliqua à orner l'église. C'est à ses démarches qu'on doit ce magnifique autel de marbre de couleur qui remplaça l'ancien autel en bois, cédé à la paroisse de la stidia. Ce nouvel autel, un peu trop massif, dont la valeur dépasse 4000 francs, fut entiérement donné par la famille Del Monte, propriétaire des carriéres et bienfaitrice insigne de la paroisse. Le travail en fut exécuté par la Maison Combi d'Oran. Les marbres employés comprennent huit à dix variétés bien distinctes, comme la sanguine, la bréche africaine, le jaune antique, le jaune couleur olive, le marbre numidique, etc .... C'est un vrai miroir dans lequel se refléte l'église toute entiére. Une belle statue du Sacré-coeur de Jésus domine l'autel.
Du côté de l'épitre, entre la statue de St Joseph et le vitrail représentant le S.C de Marie, à 2 mètres 15 du sol, on a placé une plaque carré en marbre jaune antique, de 0m62 de côté, on y lit ces mots finement gravés : "Ad Majorem glorian Dei".
En avril 1884, Del Monte frères, d'Oran, ont élevé cet autel commémoratif avec les marbres antiques extraits des anciennes carriéres romaines de la montagne Grise (Kléber) découvertes par leur pére J.B. Del Monte, originaire de Carrare en Italie.
Nous tenons de la famille Del Monte que des marbres pareils, mais bruts qui seront donnés gratuitement pour deux autels à ériger dans la nouvelle cathédrale du S.C à Oran.
M. Chomarat décida la municipalité à construire un clocher. Jusque là l'église ne possédait qu'un petit clocheton supportant une très modeste cloche. La somme nécessaire pour élever un véritable clocher fut votée. La base de ce monument devait servir et sert de porche à l'église. La dépense dépassa les prévisions. Le clocher ne put être élevé à la hauteur voulue. Aussi manque-t-il d'élégance. Tel qu'il est, il rend de trés grands services. Une horloge de
1200 frs sortie des ateliers de Marçay (Vienne) y a été placée, on a pu de même y loger deux cloches. Grâce à une souscription et à des dons, M. Chomarat put acheter une belle cloche de 400 Kg. La famille Del Monte y contribua pour une large part. Cette cloche fondue par la Maison Farnier de Robecouret (Vosges) donne le "La" le plus pur. Quand et par qui fut-elle bénite ? Les documents font défaut. Voici ce que nous lisons sur le cuivre lui même :
" Je m'appelle Marie ...S.S.Léon XIII Pape , M Grévy Président de la République, M. Chomarat Curé, M. Pierre David Maire de Kléber.
Mon parrain a été M. Del Monte. Ma marraine a été Madame Marie Del Monte."
Les images du Christ en Croix, de la Ste Vierge, de St Joseph et de St Jean, patron de la paroisse, décorent les parois
extérieures.
Les frais d'achat et de pose atteignirent près de 1000 francs. Entre temps, le presbytére recevait aussi des améliorations devenues nécessaires. Une moitié fut exaucée, on ajouta deux appartements neufs, construits sur cave. Le jardin reçut une prise d'eau avec deux bassins couverts, ce qui permit d'y planter des arbres fruitiers, oliviers, orangers, mandariniers, citronniers.
Pendant les 12 ans que M. Chomarat passa à Kléber, Mgr Gaussait et Mgr Soubrier visitérent plusieurs fois cette paroisse et Mrs Abellud et Rivière y donnérent des missions consolantes.
La population estimait M. Chomarat et pensait le garder longtemps, mais une maladie terrible l'enleva en neuf jours. Le soir de la Toussaint 1894, au retour du cimetiére, ayant enlevé sa chape, il prit froid. Le lendemain une pneumonie se déclarat et le 9 novembre il expirait, après avoir perdu à Kléber même, d'une maladie de poitrine, un frère et un neveu. Mgr Lafuma présida à ses obséques le samedi 11. Le concours de la population à cette douloureuse cérémonie montrait l'estime dont il était entouré.
Quelques jours aprés, le 15 novembre M. l'abbé Fabre, originaire du diocése de Rodez, et vicaire de Karguentah, fut nommé à Kléber où il arriva le 1er décembre. Aprés un service funébre pour son malheureux prédécesseur, le nouveau curé eut à coeur de lui édifier un modeste monument dans le cimetiére de la paroisse. Grâce aux dons de ses amis et de ses confréres, on éleva un tombeau dont M. Palliser composa l'épitaphe.
Continuant l'oeuvre de son prédécesseur, M Fabre désira restaurer les fenétres de l'église et remplacer par des vitraux, les croisées qui tombaient de vétusté. Ces verriéres au nombre de huit furent commandées à la Maison Bent de Toulouse. Les 1200 francs nécessaires à l'achat, au transport et à la pose de ces vitraux, furent donnés en partie par le Conseil Municipal, par M Del Monte, et par le Conseil de Fabrique. Ces vitraux représentent le S.C de Jésus, le S.C de Marie, St Louis, Roi, St Jean l'Evangéliste, titulaire de la paroisse, St Emile, St Achille, St Augustin et Ste Monique.
En mars 1891, Mgr Soubrier vint donner le sacrement de confirmation aux enfants de la paroisse.
La générosité des habitants permit de placer une nouvelle croix à la section des chemins de St Cloud et de Renan. Cette croix en fer de plus de 2 métres fut commandée à la Maison Dennvilliers de Paris en mars 1898. A cette époque, le P. Monnet donnait une mission à Kléber. La croix récemment arrivée fut bénite par lui le jour de la clôture de cette mission. Le pédicateur donna à cette occasion un éloquent sermon sur l'amour de la croix. Quelques jours aprés Mgr Montély, archevêque de Béryte (Phrygie) remplaçant Mgr Soubrier malade, donna le sacrement de confirmation aux enfants de Kleber.
En 1898, on éleva un petit baptistére dans le côté gauche en entrant dans le vestibule. La coupe de pierre sculptée par M. Martin qui servait de bénitier fut scellée dans le mur, au dessus d'une colonne et forma ainsi un baptistére simple mais convenable. Un bénitier en marbre rouge, sorti des carriéres voisines, remplaça cette coupe sculptée, qui d'ailleur, laissait filtrer par ses parois poreuses, l'eau bénite. Le créneau situé au-dessus du baptistére, servit d'armoire et une grille en fer forgé enferma le baptistère.
Le 23 juillet 1899 eut lieu la bénédiction d'une statue de St Antoine de Padoue, M. le Chanoine Jorro, entouré de plusieurs prétres prononça un discours sur le Saint des Pauvres et Bénit la statue Enfin, en 1900, une créche contenant onze personnages fut commandée en France. La population espagnole s'étant accrue considérablement, le P Abellu lui donna une mission du 14 au 28 avril 1901. L'auditoire était trés nombreux, le jour de la clôture 150 personnes dont 40 hommes reçurent la Sainte Communion.
Le 24 novembre 1901, M Fabre fut nommé aumonier de l'Hopital civil d'Oran et remplacé par M Narcisse Sempéré curé de Lamoriciére et originaire d'Oran. M. Sempéré arrivait avec une santé délabrée qui, ni le voisinage de la mer, ni l'air pur des montagnes ne purent rétablir. Aprés plusieurs séjours à l'hopital civil, il mourut dans cet établissement le 4 juillet 1904 à l'âge de 40 ans. Il avait demandé et obtenu de reposer dans le cimetiére de Kéber, mais on ne tint pas compte de ses dernières volontés et, il fut inhumé à Oran.
En décembre 1903, le P. Abellu vint donner une mission et préparer à la premiére communion un certain nombre d'enfants espagnols, et le 25 avril Mgr Cantel donna pour la seconde fois la confirmation dans la paroisse. Deux jours aprés, le 6 juillet, M Molié, originaire de St Léon de Néral ( lot-et-garonne), était nommé curé de Kléber. Mais les scellés étant encore apposés sur une grande partie du presbytére, le nouveau curé ne put s'installer que le 28 juillet. Cependant, les scellés ne furent enlevés que le 1er août, et, le 14 aprés la messe, tout le mobilier de M Sempéré fut vendu aux enchéres par le commissaire priseur d'Arzew.
L'abbé Cardoneau fut victime d'un de ces moyens de locomotions auxquels étaient obligés de recourir les prêtres surchargés d'annexes. Le jour de la Pentecôte 1925, se rendant en automobile à son annexe de Renan pour y célébrer la messe, un train de marchandises surgit à l'improviste, l'obligeant à une brutale manoeuvre. Sa vitesse étant à peine réduite, la voiture alla se briser sur un des poteaux bordant le chemin de fer La mort de l'abbé fut presque instantanée !
Né en 1881 dans les Landes, ordonné prêtre le 17 décembre 1904, vicaire à Mascara pendant deux ans, après un séjour à Tiaret et à Relizane, l'abbé Cardoneau avait été nommé le 5 octobre 1909 à la cure de Kléber. Il mourut donc dans son premier et unique poste de curé ...Il était très apprécié par tous les fidèles et même par tous les habitants de la région, car, remplaçant ses confrères pendant la guerre, il avait souvent fait bénéficier les villages voisins de son ministère et de son dévouement.
Le chanoine Carmouze, il reste aujoud'hui peu de paroissiens ayant connu l'abbé Cardoneau, par contre beaucoup se souviennent de son successeur le chanoine Carmouze, arrivé à Kléber en décembre 1925. En 1926, avec l'aide de la municipalité, il terminera le clôcher commencé du temps de l'abbé Chomarat (1883-1894). N'étant pas partisan des "clochers à la fançaise", il voulut qu'il fut construit dans un style approchant celui du pays. C'est lui qui créa la JAC (Jeunesse Agricole Catholique) dans les années 30. Pour assurer le service dans les annexes, quel que soit le temps, il utilisa d'abord une bicyclette puis ce fut avec une moto, offerte à la suite d'une collecte des paroissiens de Renan, Sainte-Léonie, et Kléber. D'un tempérament bouillant, il tançait parfois ses ouailles. Dans ce cas, ses sermons dominicaux, souvent bien longs étaient émaillés d'éclats de voix et du bruit de ses manchettes de son surplis qui indiquaient l'humeur du jour. Il fut néanmoins très regretté après son départ, et revint souvent, soit pour marier les jeunes qu'il avait baptisés, soit pour conduire à leur dernière demeure ses amis. Le chanoine Carmouze, depuis vingt ans à Kléber, fut appelé à la cathédrale d'Oran pendant la période entre le décés de Mgr Durand en mars 1945 et la venue de Mgr Lacaste en 1946, qui le confirma archiprêtre de la cathédrale. Il décéda à ce poste en 1965.
En terminant disons un mot sur l'accroissement de la popuiation de Kléber. Le chiffre de 200 paroissiens parait exact de 1848 à 1870. A cette derniere date, l'élément espagnol étant venu grossir le nombre des habitants, on put compter 230 catholiques à Kléber. En 1890, on arriva à 300, depuis, cette population à suivi une marche ascendante. Le recensement de 1896 donna 351 français et 363 étrangers. Lors du dernier recensement en 1901, on compte 932 habitants, dont une centaine de musulmans et une famille protestante
La fertilité des terres, la qualité et la quantité des eaux, la reconstitution du vignoble, les richesses des montagnes, l'heureuse situation de ce centre qui la mer entoure de trois côtés, tout contribue à attirer la population ouvriére.
Notre tâche est finie, il serait à désirer que chaque paroisse eut sa monographie, ne serait-ce que pour montrer aux jeunes générations le courage, l'abnégation et la persévérence de leurs péres pour fertiliser ces champs qui les à vu naitre et qui les nourrit. Elles béniraient elles aussi ce Dieu qui comme le dit si bien le poéte :
..........Donne aux lis leur aimable parure
qui fait naitre et murir les fruits
Et leur dispense avec mesure
Et la chaleur du jour et la fraicheur des nuits.
ECHO D’ORAN - ANNEE 1925
KLEBER - RENAN- SAINTE-LEONIE
1er juin. Accident mortel d’automobile à Renan.
L’abbé Cardenau, curé de Kléber, en est la victime.
Hier matin à 7h 40, le train d’Oran à Mostaganem quittait la gare de Renan et les rares voyageurs descendus à cette station longeaient le chemin de communication n°27 de Kléber à Renan, quand apparut au loin, une auto s’avançant à toute vitesse. Le véhicule arriva ainsi à cinquante mètres du passage à niveau. Venant de Kléber, il était conduit par l’abbé Cardenau curé de cette dernière localité et se rendant à Sainte-Léonie et à Renan pour y célébrer la messe.
Au même instant, le train de marchandises n°158 allant sur Oran débouche. Le curé se trouvait alors à 30 mètres du passage à niveau. Minute de frayeur pour les quelques personnes se trouvant alors sur la route, minute d’affolement et d’angoisse pour l’automobiliste qui, pour éviter une catastrophe hélas inévitable, donna un coup de volant à droite et alla se jeter dans le talus de la route qui présente à cet endroit une forte déclivité.
La locomotive épargna l’automobile, mais l’implacable sort en était jeté : l’automobile se renversa ; M. Cardenau fut coincé entre sa machine et le poteau indicateur de la voie.
Trois personnes dont le maire de Renan se précipitèrent pour dégager la victime. Entre temps, le chef de train avait donné le signal d’arrêt et le personnel vint joindre courageusement ses efforts à celles des premières personnes accourues pour les aider dans la douloureuse tâche à accomplir. Pendant que l’automobile est soulevée, une seule parole est prononcée par le malheureux curé : « Retirez-moi ! » Dégagé, étendu dans le fossé même, à côté de sa voiture, Le malheureux prêtre ne tarde pas à expirer.
M. Léoni, maire de Renan, a aussitôt prévenu les autorités. Les habitants de Renan et de Kléber sont bientôt arrivés nombreux sur les lieux et se sont inclinés avec douleur devant la dépouille de M. Cardenau, témoignant ainsi de l’unanime affection dont il jouissait.
Le juge de paix de Saint-Cloud, le docteur Bordères et l’adjudant de gendarmerie arrivent également et aussitôt l’autorisation de transport est donnée. Le corps placé sur un camion est dirigé sur le presbytère de Kléber, chef-lieu des paroisses que desservait le défunt.
La mort du bon prêtre qu’était l’abbé Cardenau laissera dans la région d’unanimes regrets.
Ajoutons que le chef de gare de Renan et le personnel du train de marchandises méritent des éloges pour leur empressement à secourir la victime. J.P.
2 juin. Avis de décès.
La congrégation des Enfants de Marie ont la douleur de faire part de la mort de leur très cher et regretté
Abbé Jean CARDENAU
Curé de Kléber
Décédé accidentellement à l’âge de 44 ans. Les obsèques auront lieu aujourd’hui Mardi 2 juin à 9 heures du matin à Kléber
5 juin. Kléber.
Mardi matin à 9 heures ont eu lieu les obsèques de notre cher et regretté prêtre M. l’abbé Cardenau victime de l’affreux accident d’auto relaté dans l’Echo d’Oran.
Depuis dix-sept ans parmi nous il avait su, par sa grande bonté gagner le cœur des petits et des grands. Tous l’ont sincèrement pleuré. Ils ont manifesté leur douleur en lui faisant d’imposantes funérailles.
A neuf heures le cortège se formait devant le presbytère. Une voiture chargée de fleurs venait en tête. La musique « les enfants de Kléber » qui s’est fait entendre durant le parcours dans des morceaux funèbres. Les enfants de Marie portant la bannière, de nombreux enfants dont quelques-uns vêtus de leur habit de communiant (ils venaient de faire leur communion quelques jours plus tôt (1) … Plusieurs draps,. etc…Le corbillard disparaissait sous les fleurs et les couronnes offertes par la population de Kléber, Renan, Sainte-Léonie et Saint-Cloud où l’abbé Cardenau était très estimé. A l’église un service funèbre a été célébré. A l’issue de la cérémonie religieuse, le cortège se reforme pour se rendre au cimetière.
Le corps de notre vénéré prêtre a été inhumé dans le caveau de la famille Roubineau.
Sur sa tombe, M. David, maire de Kléber, a dit en termes simples et émus, un adieu à celui qui fut si bon pour tous.
Nous ne pouvons que regretter le bon prêtre qu’était M. Cardenau. Remarqué dans l’assistance nombreuse et recueillie, dix-huit prêtres du diocèse d’Oran, les maires et les municipalités de Kléber, Renan, Sainte-Léonie, Arzew, la population entière des trois paroisses, de nombreux amis de Saint-Cloud et de village.
Que le frère et les parents du défunt trouvent ici dans ces marques de douloureuse sympathie une consolation à leur grande douleur.
1 - Kléber le 29 mai 1925
Hier notre charmant et coquet village était en fête à l’occasion de la première communion. Nombreuses étaient les personnes de Renan, Sainte-Léonie, sans oublier les paroissiens de Kléber qui avaient répondu à l’appel de notre estimé curé M. Cardeneau. Ce fut très touchant de voir ces 23 fillettes habillées de blanc accompagnées de 23 garçons se rendant à l’église pour recevoir la communion.
Une foule énorme de parents et d’amis se rendit de l’église au presbytère d’où devait partir la procession. Un cortège imposant se forma et la procession se dirigea vers le jardin public et, de là, se rendit à l’église.
L’église était trop petite pour contenir la foule des fidèles qui assistaient à la cérémonie. M. l’abbé Cardeneau, aidé de M. Maraval, curé de Saint-Cloud, officiaient. Des chœurs de circonstances furent chantés par de charmantes klébériennes d’une façon impeccable.
Nos remerciements aux personnes qui ont offert des fleurs ainsi qu’à toutes celles qui ont honoré de leur présence cette pieuse cérémonie.
Document transmis par Jean-Paul et Jacqueline VICTORY-COURET
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Alors que l'on fêtait le premier anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, dans la salle de la mairie, le bal fut interrompu par une alerte au feu. Un jeune fêtard, rentrant chez lui dans la nuit fut intrigué par une lueur douteuse provenant d'une ouverture du clocher. L'alerte donnée, on arrêta la fête et tout le monde se précipita à l'église. Certains montèrent sur le toit et tentèrent , sans succés, d'attaquer le feu par la fenêtre située à hauteur du mécanisme de l'horloge. A cette époque la paroisse était sans prêtre ; le chanoine Carmouze n'avait pas encore de successeur. Il fallut trouver la clé de l'édifice. C'est Emilien qui la détenait. On ouvrit toutes grandes les portes d'entrée et celles de la sacristie pour évacuer chaises et bancs C'était ce qu'il ne fallait pas faire. L'appel d'air embrasa le clocher, les flammes sortant par les fenêtres du sommet, M Pacalet, le receveur des Postes s'empressa d'appeler les pompiers de Saint-Cloud qui furent vite sur les lieux mais leur pompe n'étant pas assez puissante, on fit appel au service incendie de la base aéronavale d'Arzew qui intervint à son tour et maitrisa le feu sous des trombes d'eau. Tout ce qui était en bois dans le clocher avait brulé, les cloches, au sol, étaient inutilisables Que s'était-il pasé ?
Le 8 mai 1945, on avait tellement fait sonner les cloches que le support vermoulu, avait eu un de ses pieds rompu et on avait pu éviter la chute de justesse.
Au cours de l'année 1946, on procédait aux travaux de remise en état quant d'incendie eut lieu, vraisemblablement provoqué par un court-circuit.
ARTICLE PARU DANS L ECHO D ORAN
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En résumé : Succession de tous les Pasteurs qui ont exercés à Kléber
Fondation de la paroisse en 1850 par le curé de Saint Leu, l’abbé REYNOUARD, qui venait de temps en temps célébrer la messe dans une chapelle.
Mgr PAVY évêque d’Alger, envoya l’abbé MALBEC s’installer à Kléber pour y établir le culte. L’abbé mourut du choléra en 1851.
L’abbé FUCHS, prêtre alsacien séjourna deux ans à Kléber puis demanda sa mutation à Sainte-Léonie.
L’abbé BARDEL occupa la cure de Kléber de 1853 à 1858. Il fit décorer l’église d’un chemin de croix. Une subvention lui permit d’acheter des ornements de culte et d’organiser la sacristie. Après son départ, l’abbé GRAZEL curé de Saint Cloud assura le service religieux.
Il fut aidé par l’abbé DURAND et en 1859 par l’abbé PROUST.
En mai 1860 l’abbé Augustin Joseph TRABUC prit possession de la cure, il quitta Kléber en janvier 1866 pour suivre des missionnaires.
L’abbé ANGELIES remplaça l’abbé TRABUC. Ce nouveau pasteur épris d’art musical enseigna le solfège aux enfants. Les jours de fête la messe était chantée avec un accompagnement musical.
L’abbé ANGELIES quitta bientôt ses fidèles et la paroisse resta vacante jusqu’en mars 1869, période ou l’abbé TRABUC revint.
Dans la nuit du 29 au 30 août 1873 il fut égorgé par des bandits. Un monument fut élevé en sa mémoire au cimetière de Kléber.
Décembre 1873 l’abbé LAURY entreprit des transformations dans le presbytère, dans l’église il refait faire le plafond, et, il forma la célèbre chorale des filles de Kléber.
Les abbés LARRIEU 1879 – BERTIN 1880 – GILLOUX 1880 – JOSSERAND 1882 se succèdent à la cure.
En poste de 1883 à 1894 c’est l’abbé CHOMARAT qui entreprend de négocier avec la municipalité la construction du clocher de l’église. Il n’y avait à ce moment là qu’un petit clocheton. La famille Del Monté, la générosité des paroissiens ont permis d’achat d’une nouvelle cloche de 400 kilos. C’est également grâce à la famille Del Monté qu’un magnifique autel en marbre fut installé. L’abbé décédai en 1894.
1894 à 1900 l’abbé FABRE fit installer des vitraux (dons de la famille Del Monté, conseil municipal, et fabrique). En 1899 un baptistère et un bénitier furent installés dans l’entrée de l’église.
Les abbés SEPERE 1901 – MOLIER 1904 – RIVERNALE 1907 – CARBONEAU 1909/1925
Fin 1925 le chanoine CARMOUZE fit terminer la construction du clocher. Il resta 20 ans à Kléber, il était très apprécié de ses paroissiens qui s’étaient cotisés pour lui offrir une moto en remplacement de sa bicyclette car il assurait le service religieux à Renan et à Sainte Léonie.
Il fut à l’origine de la création de la « Jeunesse Agricole Catholique ».
En 1948 l’abbé PADILLA refait faire l’intérieur de l’église, dont le clocher avait brûlé en mai 1946, et fait installer de nouvelles cloches. En 1956, il fait repeindre le chœur de l’église par « La scène du calvaire ».
Il quitta Kléber en 1958 pour l’Amérique Latine.
1958 – 1962 L’abbé RABALLAN.
En 1990 l’église a été démolie et remplacée par une mosquée, dans la commune de Sidi Ben Yabka