CENTENAIRE DE LA CREATION DU CENTRE DE KLEBER 1848-1948 - ANCIEN CIMETIERE 1848-1851

Discours de Mr Louis DAVID - Relevé dans le "Recueil et Résumés de la Vie d'un petit Village de Colonisation"

MESDAMES MESDEMOISELLES MESSIEURS

Le silence conviendrait mieux que la parole pour inaugurer le centenaire de ce coin de terre que nous appelons le vieux cimetière : cependant, ces morts qui sont nos morts, ont droit à notre piété, à notre reconnaissance ; à notre respect.

Nous devons saluer bien bas ces premiers pionniers venus de tous les coins de France, avec une égale endurance, affronter l'effroyable tournante de la colonisation algérienne.

Ce soir à 19 heures, sur notre place publique, je vous dirai ce que nos aïeux, ces héros obscurs, ont souffert pour nous faire à nous une vie plus belle.

Non ils n'ont pas reçu la récompense que méritait leur courage. Mais nous, leurs descendants, nous qui pouvons apprécier et admirer leurs nobles qualités, nous ne l'oublierons jamais.

Mesdames, Messieurs, et surtout vous tous mes chers petits enfants qui m'écoutez, lorsque vous passez devant notre vieux cimetière, portez tous votre pensée vers les 128 cadavres qui reposent ici, dont le dernier en date du 17 décembre 1851 : dites-vous bien que, victimes innocentes, ils ont terriblement souffert et péri de maladies épidémiques, et en particulier le choléra qui décima la région de KLEBER de 1849 à 1851.

Ils ont péri pour un idéal de justice, de liberté ; ils ont péri pour que notre chère France soit plus belle et plus grande.

Qu'ils reposent en Paix !

Que leurs dépouilles mortelles, ayant subies la loi des transformation physiques, refassent la vie dans ces campagnes qu'ils ont tant aimées.

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