Paule MULLER ..........

Une Klébérienne fière de ses origines. Document adressé par Martine MANGIN. Maj : 30/01/2020

« Je suis née un dimanche : le 25 novembre 1923 à 10 heures du matin, au 3^ème coup de cloche de la messe. » C’est de l’église de Kléber que résonnent ces coups de cloche. Fille d’Ernest Muller, cultivateur et de Marthe Loubet, son épouse, Paule  passe une partie de  son enfance au village où son père décède     alors qu’elle a 9 ans. Elle rejoint Oran avec sa mère et ses sœurs Denise et Camille pour être scolarisée à Sainte Marie
 des Champs chez les religieuses de la Doctrine Chrétienne. C’est dans cette congrégation dont elle apprécie l’œuvre qu’elle   entre en 1946.

 Départ pour Nancy où elle fait son noviciat avant de rejoindre Alger au pensionnat Sainte Geneviève. A l’invitation de ses     supérieures elle fait des études de psychologie à l‘Université d’Alger.
 Très vite, reconnue dans ses qualités humaines, elle est nommée supérieure de la communauté.

  De retour à Nancy en 1964, elle est nommée supérieure de la communauté de 40 sœurs et directrice d’un tablissement
  scolaire comptant 1000 élèves.
  Elle s’engage avec cœur et intelligence au service du lycée et de sa congrégation. Elle y contribue à une ouverture plus
  large dans le cadre du renouvellement de celle-ci, travaille beaucoup auprès des sœurs en France et en Algérie.
  Elle en est très appréciée.

   Depuis toujours elle est en recherche de ce qui pourrait l’aider à mieux assumer ses responsabilités en aidant les autres. C’est    en 1967 qu’elle rencontre André Rochais dans un séminaire pour des responsables  de communautés religieuses. La démarche introspective et active de cet homme, basée sur une vision positive de l’être humain la séduit profondément, elle s’engage à ses côtés.
En 1970 PRH, Personnalité et Relations Humaines est créé. Paule participe à sa création et s’y engage comme animatrice et comme membre du Conseil de Direction.

Sa venue à Marguerittes dans le Gard marque une autre étape de sa vie. Elle s’y installe en communauté avec Sœur Marcelline et Sœur Maggy en 1983, à proximité de Michel et Martine Mangin, ses neveux et nièce. En dehors de ses stages Paule accompagne des personnes pour les aider à vivre mieux que ce soit dans leur famille, leur profession, faire face à des difficultés, des questions… Son écoute attentive, son discernement, son profond respect de l’autre, son engagement en feront une aidante aux qualités reconnues par tous ceux et celles ayant bénéficié de son accompagnement.

Tout au long de son parcours elle manifeste que sa famille est importante pour elle. C’est de façon très concrète que cette importance se manifeste : de la présence, des services, l’organisation et l’animation de rassemblements familiaux…
Tout cela elle le vit avec beaucoup de disponibilité et toutes ces belles qualités que chacune lui reconnaît.

A 72 ans, elle prend sa retraite. Active dans la maison, elle aime faire la cuisine, reçoit des personnes, fait son courrier, les courses jusqu’à plus de 92 ans, âge jusqu’auquel elle garde une bonne santé. Celle-ci décline doucement à partir de ce moment-là. Accompagnée de sœur Maggy elle s’éteint le 14 juin 2019 à
95 ans.

C’était une grande dame, une dame de cœur…

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